mardi 5 septembre 2023

 



Arkenna, 5 avril 2024

Un film réalisé et présenté par Dany Marique

La Crète et les Cyclades

C’est en compagnie d’un ami de longue date, Dany Marique, que nous clôturons ce soir notre cycle 2023-2024. Au fil de reportages divers mais liés par de riches thématiques humaines et écologiques, ce conférencier chevronné a toujours eu l’art de nous faire redécouvrir notre planète sous des jours inattendus. Et cette soirée dédiée aux plus belles îles grecques ne fera pas exception.

Certes, la Crète et les Cyclades sont des destinations bien connues et parfois gâchées en surface par un tourisme mal pensé. Mais notre conteur a su insuffler à son récit une profondeur subtile en entrelaçant les fils de deux mythes intemporels dans la trame des travaux et des jours vécus par les Grecs insulaires.

Le premier de ces mythes est celui de l’Atlantide, raconté par Platon et indissolublement lié à l’effondrement de la civilisation minoenne, celle des palais de Knossos, de Malia et de Phaïstos, celle surtout de la ville d’Akrotiri sur l’île de Santorin, enfouie sous la cendre et la pierre ponce d’une éruption volcanique il y a 3.600 ans.

Le second mythe est celui d’Europe, princesse phénicienne enlevée par le dieu Zeus, métamorphosé en taureau blanc. Emmenée à la nage jusqu’en Crète, elle y a enfanté les rois Minos, Rhadamanthe et Sarpédon. Et aujourd’hui, son nom est celui d’un continent aux origines troublées, toujours en quête d’identité…

La Crète et les Cyclades sont matériellement pauvres, mais riches de paysages magnifiques et de traditions séculaires. Leurs habitants, bien distincts de leurs parents continentaux, sont fiers de leur patrimoine religieux, culturel et gastronomique original. Et parmi eux, certains artistes tentent de redonner sens à une histoire confrontée à des défis sans précédent. À nous maintenant de voir et d’entendre leur légende, scandée par les images et la voix de Dany Marique. 





























Arkenna, 8 mars 2024

Un film réalisé et présenté par Christian Vérot

USA - Route 66

Il y a des hommes que le goût du voyage saisit un jour et pousse à se lancer sur les routes de l’aventure pour le reste de leur vie, au mépris de toute raison apparente. Christian Vérot est de ceux-là, lui qui a entrepris à 23 ans une traversée nord-sud de l’Amérique en 2CV, avant de sillonner à moto le Vietnam, l’Amérique centrale et l’Ouest américain pour en ramener des reportages d’exception...

Aujourd’hui, c’est de la mythique route 66 qu’il vient nous parler, ce ruban continu de 3.940 km qui s’étirait autrefois du lac Michigan à la côte californienne. Ouverte sur d’anciennes pistes indiennes par le légendaire Ned Beale en 1857, c’est la route des caravanes de pionniers lancées à la conquête de l’Ouest. C’est la route suivie en 1928 par les concurrents de la première course transaméricaine, de Los Angeles à New York. C’est la route des paysans du Kansas et de l’Oklahoma chassés de leurs terres par les tempêtes de poussière et la Grande Dépression des années 1930, en un tragique exode évoqué par Steinbeck dans Les raisins de la colère. C’est enfin la route du rêve américain des années 1950-1970, en direction du soleil, du Grand Canyon et de l’eldorado californien.

Déclassée en 1985, la 66 fait l’objet d’un culte à la mesure de son histoire. Son parcours est semé de fermes en ruines et de maisons victoriennes ou Art Déco, de villes-fantômes, de pueblos, de cactus géants, de Cadillacs psychédéliques, de peintures murales et d’installations délirantes. Et à l’instar des protagonistes déjantés mais si attachants du film Bagdad Café, ses derniers riverains évoquent avec une nostalgie poignante le temps révolu d’une Amérique qui n’exista sans doute jamais, sur fond de blues, de rock ou de country.

Monsieur Vérot, à vous maintenant de nous guider sur cette route mythique entre toutes...































Arkenna, 16 février 2024

Un film réalisé et présenté par Yvonnick Segouin

Mulhacén, le seigneur andalou

C’est avec un vif plaisir que nous accueillons Yvonnick Segouin, Breton comme vous l’avez déjà deviné et – ce que vous ne savez pas – ancien mécanicien avion de la Patrouille de France devenu réalisateur il y a une douzaine d’années. Lors de cette première rencontre, il nous propose d’aborder avec lui un thème écologique original et fascinant, qui se déploie en cascades, canaux et fontaines autour du mont Mulhacén, point culminant de la Sierra Nevada et de la péninsule ibérique (3.479m).

Ce nom, qui signifie « le seigneur Hassan » en arabe, fait allusion à l’avant-dernier roi de Grenade qui aurait été enterré au sommet de la montagne. À l’ombre de la légende se niche l’histoire bien réelle des acéquias, un réseau d’irrigation mis en place après la conquête musulmane. Ce système sophistiqué, si précieux dans une région où le soleil brille 320 jours par an, a donné vie aux charmants villages blancs des Alpujarras, avec leurs maisons cubiques d’influence mauresque et leurs anciennes mosquées converties en églises. L’eau y est d’une pureté telle que la source la plus précieuse de la station thermale de Lanjaron, appelée la Capucina, n’est consommée que sur prescription médicale.

Mais avec la désertion des villages par les plus jeunes, l’entretien des acéquias se fait problématique. Sensibles à ce défi, des hommes et des femmes comme Modesto Alonso ont entrepris de les sauver. Ils s’efforcent aussi de préserver l’équilibre écologique d’une région d’Andalousie déclarée Réserve de la Biosphère par lUNESCO, mais où l’on surproduit fruits et légumes à force de serres et de polluants, au mépris de la sagesse ancestrale et du développement durable.

Monsieur Segouin, à vous de nous guider vers cette terre si belle et menacée, ainsi que ses habitants courageux et passionnés.




































Arkenna, 26 janvier 2024

Un film réalisé par Robert Émile Canat et Éric Courtade

Venise la Sérénissime

Ce soir, c’est avec un vif plaisir que nous accueillons pour la première fois Éric Courtade. Ce conférencier toulousain s’est d’abord fait connaître pendant plus de 30 ans par de très beaux reportages sur les espaces illimités des États-Unis, puis soudain il a opéré un virage à 180° et s’est tourné vers l’un des plus petits et des plus beaux joyaux du patrimoine urbain de l’Europe : Venise.

Pour capter l’âme de cette ville incomparable aussi bien par son aspect que par son histoire, il a exploré mille recoins secrets, rencontré une multitude de personnages intemporels et accumulé des témoignages singuliers. Cinq mois de tournage lui ont été nécessaires, car Venise est une sirène qui charme d’emblée le visiteur mais ne lui dévoile toute sa beauté qu’après une cour infiniment patiente.

À chaque pas dans le dédale des ruelles, à chaque coup d’aviron dans l’entrelacement des canaux resurgit un passé à la fois doux et cruel, plein d’arrogance et de tumulte, de couleur et d’éclat. Églises et palais, boutiques et ateliers offrent au regard leurs précieux trésors qui témoignent d’une culture vouée à l’art, au talent et à la beauté, du Rialto à San Marco, de la Giudecca à Murano.

Mais avant tout, Venise est une cité surgie de la mer, qui flotte et qui danse sur les eaux en se laissant entraîner dans une sarabande de processions et de fêtes dont le carnaval constitue l’apothéose. Tous les repères se brouillent alors et le passé se confond avec le présent, dans la magie des lumières tremblotantes et des reflets chatoyants. L’âme du voyageur est saisie et retenue pour toujours prisonnière dans le labyrinthe des canaux perdus.

Monsieur Courtade, à vous maintenant de nous emmener à la rencontre de la Sérénissime et de nous faire partager votre amour pour sa beauté fragile, troublante et ineffable.


































































































Arkenna, 17 novembre 2023

Un film réalisé par Patrick Moreau et Nicolas Pellissier

Sri Lanka, l’île des dieux et des hommes

La projection de ce soir est le fruit de la complicité amicale et créative entre deux talents contrastés mais complémentaires. D’un côté il y a Patrick Moreau, caméraman et conférencier plein d’expérience qui sillonne l’Asie depuis plus de 40 ans. De l’autre il y a Nicolas Pellissier, jeune réalisateur enthousiaste qui a créé sa propre agence audiovisuelle, Seethesound Films, puis a lancé en 2019 un cycle culturel et divertissant original, Altaïr.

Le premier a proposé au second de co-réaliser un film sur le Sri Lanka pour lui transmettre ses compétences en matière de ciné-conférences. Deux voyages de plusieurs mois ont suivi, qui leur ont permis de sillonner « l’île resplendissante » et d’en rapporter un témoignage aussi original que passionnant.

Séparée de l’Inde par le détroit serré de Palk, Sri Lanka a la forme d’une pierre précieuse, d’une goutte d’eau ou d’une larme à peine éclose. Mais son histoire agitée l’a vite éloignée de sa mère continentale. Cinghalais et Tamouls y ont alors fait jaillir une culture brillante et distinctive, au croisement de 4 religions : l’hindouisme, le bouddhisme, l’islam et le christianisme.

Le pays a tout pour séduire : plages de sable d’une blancheur aveuglante, faune et flore exubérantes, cités anciennes imposantes, plantations de thé pittoresques et surtout chaleur hospitalière des contacts humains que le voyageur peut nouer. Mais l’apparence peut être trompeuse et la sérénité affichée est à vrai dire toute neuve, après de rudes années de conflit alimentées par la tentation des replis identitaires. Visitée 3 fois par Bouddha, d’après la légende, Sri Lanka offre à nouveau un visage paisible et accueillant, que scrute avec une délicate attention le film que nous allons voir maintenant. Monsieur Pellissier, je vous cède la parole avec un plaisir anticipé.







































Arkenna, 20 octobre 2023

Un film de Tanguy Dumortier avec Olivier Larrey & Yves Fagniart

Toundra

Ce soir, nous avons le plaisir de revoir Yves Fagniart, qui était venu nous présenter l’an dernier un superbe reportage tourné au Tibet sur les traces de la panthère des neiges. Mais cette fois, s’il nous emmène à nouveau sur les rudes sentiers du froid et de la survie dans des conditions extrêmes, c’est au-delà de toute présence humaine. Car le film Toundra se déploie entre la partie la plus reculée de l’Islande et le Spitzberg, en des lieux miraculeusement préservés où les mammifères sauvages et les oiseaux règnent en maîtres uniques.

Les seuls humains que nous verrons sur ces images sont donc le photographe Olivier Larrey et l’aquarelliste Yves Fagniart, le cinéaste Tanguy Dumortier (du « Jardin extraordinaire ») étant resté dans l’ombre, caméra au poing. Partis bien loin de leurs studios et ateliers confortables en quête des paysages et de la faune sublimes de l’Arctique européen, les artistes ont su faire preuve d’une ténacité stupéfiante pour surprendre des instants mémorables. Avec une patience inlassable, ils ont capté la majesté des fjords et des glaciers, les attitudes furtives des renards arctiques et des lagopèdes, les mouvements puissants des morses et des ours polaires.

La réussite d’un projet aussi fou exigeait une complicité sans faille entre les trois aventuriers. L’un a traduit ses sensations en instantanés noirs et blancs, tout en vigueur et en sobres contrastes. L’autre a exprimé ses impressions en traits de pinceau aux nuances colorées, délicates et vaporeuses. Quant au troisième, il a saisi avec bonheur, dans cet environnement sans compromis, les alternances de découragement et de transport créatif de ses deux amis.

Comment ne pas se laisser séduire par une telle fusion de talents ? Monsieur Fagniart, à vous de nous présenter maintenant votre aventure extraordinaire.


























Arkenna, 29 septembre 2023

Un film HD conçu et réalisé par Dany Marique

Maroc, le pays berbère

Ce soir, notre ami de longue date Dany Marique nous entraîne dans une belle aventure au cœur du Maroc, ou plutôt d’un certain Maroc, comme l’indique le sous-titre de sa conférence : le pays berbère. En effet, son film est délibérément centré sur les Berbères, c’est-à-dire sur la population originelle du pays et d’une grande partie de l’Afrique du Nord, bien antérieure à la conquête musulmane.

Qualifiés au fil du temps de Libyens, Maures, Numides, Gétules et autres Garamantes, les Berbères se nomment eux-mêmes les Imazighen – les hommes libres. Fiers de leur identité, ils la revendiquent avec force dans un Maroc en voie de mondialisation. Ils se sont faits nomades au long des pistes brûlantes du Sahara, pêcheurs à Essaouira au bord de l’Atlantique, paysans sur les flancs rudes de l’Atlas... Leur économie autonome est fondée sur une belle solidarité dont témoignent leurs greniers collectifs, les agadirs. Et nous devons à leur culture nombre de spécialités dites marocaines : l’huile d’argan, l’eau de rose, la confiture d’amandes et une délicieuse cuisine de couscous et de tajines parfumés au safran...

Plus récemment, les Berbères de l’Atlas se sont lancés dans de nouveaux projets d’agriculture durable, fondés sur les principes agro-écologiques du philosophe et agriculteur français Pierre Rabhi, fondateur de Terre & Humanisme et de Mouvement Colibris. Celui-ci apparaît dans le reportage, tourné avant son décès en 2021.

Femmes et hommes se montrent aussi tolérants qu’hospitaliers, comme en témoigne une visite dans la « vallée heureuse » des Aït Bougmez, au cœur agricole de l’Atlas. Un moment particulièrement propice aux rencontres et fécond pour la pensée.

Monsieur Marique, merci pour ce beau sujet. À vous maintenant de prendre le relais pour dérouler le fil de votre épopée berbère.

































Changement de conférence pour le 08 septembre, dû à l'hospitalisation du conférencier


Le Grand Tour : ruines, diligences et gentlemen

Marcel-Étienne Dupret

À partir du 17e siècle, laristocratie anglaise lance la mode dun voyage particulier, aussi long que luxueux : le Grand Tour. Il s’agit d’un périple éducatif que se doit de faire tout « gentleman » qui en a le loisir et les moyens. Si son but principal est l’Italie, avec Rome en point de mire, son itinéraire est très variable et peut inclure à l’occasion les plus grandes villes d’Europe, de Paris à Vienne en passant par Genève et Munich.

L’aventure est pittoresque et donne lieu à des péripéties surprenantes, souvent cocasses, rarement tragiques. Elle éveille les meilleurs esprits, aiguise les perceptions et affine le goût, nourrissant la curiosité pour l’Antiquité classique et la Renaissance, pour les coutumes étrangères, pour la musique et pour les sciences naturelles. Mais parfois aussi, elle n’est quun prétexte à traîner loin de chez soi la débauche et lennui…

Parmi ces voyageurs huppés et leurs escortes de compagnons et de serviteurs, certains étaient dotés dune belle plume, d’autres d’un crayon alerte ou d’un pinceau délicat. Ils ont ainsi exercé une influence considérable sur l’évolution littéraire et artistique de lEurope entière. Et, sans le savoir, ils ont donné naissance à un phénomène de masse qui les aurait sans aucun doute  dégoûtés    : le tourisme moderne.







jeudi 15 août 2019

Les billets de Marcel-Etienne

Programme






Planete Arkenna























Les billets de Marcel-Etienne


2019
Ronald Bosmans

Cinq capitales nordiques : Copenhague,

Stockholm, Helsinki, Reykjavik & Oslo

Au fil des nombreuses conférences qu’il nous a données, Ronald Bosmans a toujours su proposer des sujets nouveaux et des angles d’approche inédits. Ce soir, il nous entraîne à la découverte de cinq villes contrastées, qui pourtant ne manquent pas de points communs : elles se situent dans le grand nord européen, elles sont baignées par la mer et elles sont les capitales de leurs pays respectifs.

La capitale danoise, Copenhague, est un ancien village de pêcheurs fondé par les Vikings. Aujourd’hui, la cité conjugue avec un charme coloré l’ancien et le moderne en un tout remarquablement intégré.

Il suffit de traverser l’Øresund pour se retrouver en Suède, à Malmö, et de là rejoindre la seconde capitale de notre périple, Stockholm. Construite sur plusieurs îles au bord de la Baltique, elle a fière allure et ses vieux quartiers exercent une indéniable séduction...

Verdoyante, la capitale finlandaise, Helsinki, nous rapproche de la sphère d’influence russe. Cathédrale luthérienne et église orthodoxe de la Sainte-Trinité y coexistent avec des édifices romantiques ou résolument fonctionnalistes.

À l’opposé, Reykjavik l’islandaise se tourne vers l’Amérique. Si elle a été fondée par les Vikings, elle semble plutôt avoir été forgée par la nature elle-même, dont les geysers, champs de lave, solfatares et chutes d’eau viennent encore lécher les premiers faubourgs.

Enfin Oslo la norvégienne, qui comptait à peine 10.000 habitants en 1805, est aujourd’hui une cité dynamique scandée par une architecture d’avant-garde, qui coexiste avec un environnement naturel de toute beauté. De quoi passer une soirée fascinante en compagnie de notre conférencier Ronald Bosmans...



Arkenna, 7 décembre 2018

Un film-conférence de Philippe Lannoy

Amsterdam et la Hollande

C’est un reportage entre ciel et eau que Philippe Lannoy vient nous offrir ce soir. Car Amsterdam et la Hollande sont nées d’une patiente expansion territoriale au détriment des marécages et de la mer, contraints à rétrécir ou à refluer peu à peu sous l’action conjuguée des moulins à vent et des digues.

Amsterdam, c’est une vaste toile d’araignée tissée de canaux concentriques à partir du 13e siècle. De son centre a rayonné la plus grande société marchande des temps modernes, la V.O.C. ou Compagnie hollandaise des Indes orientales, dont les activités étendues jusqu’à l’Indonésie et au Japon ont assuré au pays tout entier une ère de prospérité exceptionnelle : le « Siècle d’Or ». Favorisés par cette richesse et par un esprit de liberté et de tolérance peu commun à l’époque (et qui perdure de nos jours), penseurs et artistes y ont trouvé une cocon propice à la créativité et à l’élaboration de théories audacieuses, dont témoignent les tableaux de Rembrandt ou encore les écrits de Descartes et de Spinoza.

Aux yeux du visiteur, la Venise du Nord étale la beauté de son architecture patricienne au long de canaux jalonnés de maisons flottantes, de marchés fleuris et de « cafés bruns ». Bicyclettes, carillons, genièvre et « maatjes » font partie des traditions qui lui donnent un cachet unique.

Quant à la Hollande provinciale, évoquée en seconde partie, elle ne manque pas d’atouts culturels et folkloriques : polders, fromage, sabots, tulipes et moulins, mais aussi régates, courses de patinage hivernal, fêtes de pêcheurs sur fond d’accordéon... On ne s’étonnera donc pas qu’un reportage aussi attentif aux atmosphères ait obtenu le Grand Prix du festival « Voyage et Aventure » de Saint-Étienne.

Monsieur Lannoy, nous sommes impatients de vous écouter.




Arkenna, 11 janvier 2019
Alain Ernotte

Chine, sur les traces des merveilles

& spiritualités de l'Empire du Milieu

C’est avec un grand plaisir que nous recevons à nouveau Alain Ernotte, sociologue, chargé de cours et guide-conférencier, qui nous invite à le suivre dans l’un des pays qu’il a le plus longuement sillonnés au fil de sa carrière : la Chine.

Évoquer un pays aussi vaste et riche par sa culture et son histoire relève de l’exploit. D’abord se profile une suite de paysages plus spectaculaires les uns que les autres, comme les rizières en terrasses du Sichuan, le mont Wulingyuan aux 3.000 piliers de grès ou le cours embrumé de la rivière Li près de Guilin... Du côté des monuments, on pense à la Grande Muraille, qui protégeait autrefois le pays sur plus de 21.000 km, ou au complexe funéraire de l’empereur Shi Huang, dont on exhume patiemment l’armée de terre cuite sans oser s’attaquer à son mausolée, toujours inviolé.

D’un autre côté, la Chine est un pays émergent dont les mégalopoles poussent à une vitesse vertigineuse, entraînant dans leur sillage des problèmes sociaux et environnementaux aussi démesurés que leurs gratte-ciel. De l’irrésistible accession du pays au premier rang mondial naissent aussi de graves questions géopolitiques, qui ne manquent pas d’inquiéter les puissances occidentales.

La Chine, c’est enfin un pays où coexistent des spiritualités millénaires et fascinantes que le grand timonier Mao n’est jamais parvenu à éradiquer. Si les moines bouddhistes du Tibet n’ont certes pas la faveur du pouvoir central, le confucianisme et le taoïsme font aujourd’hui un retour spectaculaire. C’est que, derrière une face tournée vers le futur, le pays s’efforce de garder la trace de ses valeurs ancestrales, non sans peine ni contradictions il est vrai...

Monsieur Ernotte, à vous de dénouer pour nous cet écheveau.






Arkenna, 14 septembre 2018
Un reportage de Dany Marique

Déserts d’Égypte

Si parmi nos conférenciers il ne nous était permis de désigner qu’un seul aventurier des régions sauvages, ce serait assurément Dany Marique. Depuis de longues années en effet, il nous invite à suivre sa quête écologique et humaine sur les plus âpres sentiers du monde, de la Sibérie à l’Écosse en passant par l’Australie, les Andes, le Sahara, la Jordanie, l’Himalaya, la Namibie et les Rocheuses. Et ce soir, il nous emmène naviguer parmi les déserts qui couvrent l’Égypte, enserrant de leur sécheresse brûlante l’étroit ruban de vie qu’est le Nil.

Première exploration au nord-est, entre Asie et Afrique : le désert du Sinaï, une péninsule montagneuse encore sillonnée par des tribus de plus en plus menacées et un haut lieu de spiritualité pour les trois religions révélées du Proche-Orient : le judaïsme, le christianisme et l’islam. Au cœur de cet écrin de feu et comme suspendu par-delà nos normes et hors de notre temps, se niche le fabuleux monastère orthodoxe de Sainte-Catherine.

De l’autre côté du Nil s’étend le désert de Libye, prolongation des immensités sahariennes, que parsèment des oasis mythiques : Farafra et Dakhla les bédouines, Siwa la berbère... Un océan de sable et de roche, de mirages éblouis et de légendes assoiffées depuis les expéditions de Cambyse et d’Alexandre, un rêve fou d’explorateurs, d’archéologues et de pillards à la recherche de cités perdues et de fresques mystérieuses évoquant le temps lointain où ces étendues étaient encore vertes.

Dany Marique nous invite à relever pas à pas les traces laissées par les hommes dans un univers dont ils ont été exclus peu à peu. Mais c’est avant tout dans l’infinie beauté de ces étendues silencieuses qu’il puise la force du reportage offert ce soir à notre contemplation. Monsieur Marique, à vous la parole.






Arkenna, 5 avril 2019

Un film réalisé par Nadine et Jean-Claude Forestier

Géorgie, la fleur du Caucase

Si Nadine et Jean-Claude Forestier nous ont souvent entraînés sur les voies glacées du Grand Nord, pour des transhumances boréales fascinantes, ils nous ont parfois aussi proposé avec bonheur des sujets très différents : Liban, louis II de Bavière, Istanbul... La Géorgie s’inscrit dans cette lignée originale, qui nous a valu des soirées magnifiques !

Contrée fertile située dans le Caucase, à l’est de la Mer Noire, la Géorgie possède de nombreux voisins, du géant russe à la Turquie en passant par la Tchétchénie, le Dagestan, l’Azerbaïdjan, l’Iran et l’Arménie. Autant dire que son rude passé a été jalonné de nombreux conflits, clôturés par plusieurs décennies de tutelle soviétique.

Devenue indépendant en 1991 et fier de son identité retrouvée, le pays possède de magnifiques atouts avec lesquels il compte bien séduire le visiteur. Les paysages altiers sont dominés par le mont Kazbek (5.047m d’altitude), tandis qu’abondent églises et monastères, tours de guet et villages médiévaux, forteresses et villes troglodytiques. Quant à sa capitale, Tbilissi, elle est profondément cosmopolite et se situe entre Islam et christianisme.

Enfin, parole de conférenciers français, la Géorgie possède de solides atouts gastronomiques. Associant agréablement les influences européennes avec les traditions du Moyen-Orient, la cuisine présente des plats variés, bien relevés d’herbes et d’épices. Sorti de son long marasme communiste, le vignoble se taille à nouveau une bonne place parmi les crus gouleyants de ce monde. Et un repas géorgien est une expérience mémorable, surtout quand il est accompagné de chants polyphoniques traditionnels !

À nos deux conférenciers de nous guider maintenant dans ce pays hospitalier...





Arkenna, 26 octobre 2018

Un reportage filmé de Jacques Ducoin

La Vie en Nord

Ce soir, c’est à une expédition à la fois frissonnante, palpitante et émouvante que nous convie Jacques Ducoin, conférencier très réputé mais qui vient pour la première fois à Seneffe.

Frissonnante évidemment, parce qu’elle a pour théâtre l’Arctique, avec son cortège de blizzards hurlants, d’icebergs menaçants et d’aurores boréales majestueuses. Palpitante ensuite, parce que ces terres et ces mers inhospitalières hébergent une vie prodigieuse, qui s’accroche et résiste en dépit des conditions extrêmes. Émouvante enfin, parce que les populations humaines éparpillées à travers le grand Nord connaissent le prix de la survie et la valeur de la solidarité.

L’itinéraire tracé par notre conférencier nous mènera du Spitzberg à la Sibérie en passant par le Groenland, l’archipel canadien, le mythique passage du nord-ouest et l’Alaska. Nous ferons la rencontre des derniers chasseurs du Grand Nord, des communautés Inuit de la baie de Disco, des marins du voilier polaire Arktika et des Dolganes éleveurs de rennes du Taïmyr. Nous entendrons leurs témoignages, nous assisterons à leurs activités quotidiennes, à leurs déplacements, à leurs rites et à leurs fêtes.

Les territoires du grand Nord offrent des paysages absolus, dans lesquels se conjuguent une beauté à couper le souffle et une rudesse impitoyable. Mais cette dureté de surface cache l’extrême fragilité d’un environnement de plus en plus menacé par le réchauffement climatique et par la convoitise de ceux qui lorgnent les richesses d’un sous-sol à peine exploité. En nous invitant à explorer les immensités glacées de l’Arctique, Jacques Ducoin pose donc une question écologique essentielle : à nous de l’entendre.






Arkenna, 16 novembre 2018

Un film-conférence de Line Baty & Jean-Claude Sadoine

Les Belles d’Espagne

Quel contraste ! Après la majesté blanche et glacée du grand Nord le mois dernier, place cette fois à un festival hispanique, brûlant et doré, en compagnie de Line Baty et de Jean-Claude Sadoine. Le voyage n’est plus centré sur une nature silencieuse, étendue sur des milliers de kilomètres, mais sur des trésors urbains accumulés en trois mille ans d’histoire brillante, pleine de fureur et de fracas.

Barcelone, Burgos, Cacérès, Cadix, Cordoue, Grenade, Jérez, Léon, Madrid, Salamanque, Saragosse, Ségovie, Séville, Tolède, Valladolid... Autant de noms dont les sonorités font rêver, autant d’atmosphères contrastées, autant de lieux auxquels s’associent des matières, des couleurs et des parfums captivants !

Ségovie, c’est la pierre sobre d’un aqueduc romain et le suint des moutons mérinos. Grenade, ce sont les fontaines entourées des myrtes et des citronniers parfumés d’un palais festonné, tout en patios ombragés. Tolède évoque l’acier bleuté des épées damasquinées, Cordoue l’odeur fauve des cuirs repoussés et les arcs outrepassés d’une mosquée que le dôme gothique de la cathédrale tente en vain de faire oublier.

À Séville, le Guadalquivir nous rappelle les fleuves d’or et d’argent pillés dans le Nouveau Monde, tandis que Madrid conjugue le faste arrogant et la sombre austérité des Rois Catholiques. À Barcelone enfin se marient les verticales d’une basilique en jaillissement perpétuel et les sinuosités enchevêtrées d’un parc multicolore aux allures de bestiaire fantastique.

Dans sa vitalité exubérante, cette Espagne des cités orgueilleuses se montre infiniment belle. Laissons-nous séduire en compagnie de nos deux conférenciers, le temps d’une soirée magique.






Arkenna, 5 octobre 2018

Un reportage filmé de Jean-Pierre Valentin

Vosges, l’appel de la forêt

Ce soir, nous avons le plaisir d’accueillir pour la première fois le réalisateur français Jean-Pierre Valentin. Il nous propose de le suivre dans ses Vosges natales, une région qui peut sembler assez familière à première vue, mais qu’il aborde sous un angle inédit et profondément personnel : la forêt, dans toute la richesse et la poésie de ses aspects naturels, de son histoire et des rapports que l’homme entretient avec elle depuis la nuit des temps.

Cette forêt, c’est d’abord un massif imposant qui couvre plus de la moitié du département. Parsemé de hautes futaies, de vallons, de tourbières et de cascades, c’est le « désert » des premiers ermites chrétiens, la réserve des seigneurs et des paysans du Moyen Âge, le refuge des soldats et des maquisards du XXe siècle, le vivier des éleveurs et des apiculteurs d’aujourd’hui.

Cette forêt, c’est ensuite une musique de haches, de scies et de gouges qui taillent le bois, le creusent et le caressent pour lui insuffler une vie nouvelle : luthiers de Mirecourt, imagiers d’Épinal... Les visites des ateliers de Christophe le luthier, de Francis le bûcheron tourné sculpteur, de Jean-Paul le maître graveur ou encore d’Annie l’artiste peintre témoignent avec force de leur amour et de leur respect pour ce matériau noble et vivant.

Cette forêt, c’est pour finir un espace de mystère et de légende. Clairières et grottes seraient hantées d’elfes, de trolls et de lutins, que rencontreraient parfois le fêtard nocturne, le voyageur égaré ou le naturaliste matinal : hallucination, rêve éveillé ou magie secrète de la nature ?

Monsieur Valentin, nous sommes impatients de traverser les forêts des Vosges en votre compagnie.





Arkenna, 15 mars 2019

Un film-reportage réalisé par Jean-Claude Herman

L’Art Nouveau en Europe.

Helsinki, Riga, Vienne, Budapest, Prague, Bruxelles, Paris, Barcelone

Est-il encore besoin de présenter Jean-Claude Herman au public d’Arkenna ? Au fil des ans, il est fidèlement venu nous présenter une suite de reportages originaux, à la facture toujours soignée.

Cette fois, il se penche sur un un épisode très bref mais crucial de l’histoire culturelle de l’Europe au seuil du XXe siècle : l’Art Nouveau. En matière d’architecture et d’arts décoratifs, c’est le cœur de la « Belle Époque », appellation aussi usurpée d’un point de vue politique et social que méritée sur les plans artistique et intellectuel.

L’Art Nouveau est certes un mouvement international, mais c’est aussi un rassemblement éclectique, qui se nourrit d’une multitude de traditions locales et de styles auxquels il insuffle une vie nouvelle. Et en nous promenant à travers huit villes d’Europe fortement contrastées, du nord au sud et d’est en ouest, le reportage de Jean-Claude Herman exprime à merveille le mélange d’unité et de variété qui en a résulté, dans une exubérance toujours foisonnante.

Mariage à la fois magique et fragile entre l’audace et la délicatesse, entre le rêve et la technique, l’Art Nouveau s’est vite essoufflé, avant même de se vider de son sang dans les tranchées de la Grande Guerre. De l’hémorragie est né un monde bien différent, à la brutalité sans fard. Mais heureusement, il nous reste une profusion de traces de ce temps perdu d’équilibre entre la grâce légère et la libre invention : monuments de prestige et demeures élégantes, certes, mais aussi meubles et objets d’artisanat façonnés avec brio pour s’intégrer dans des intérieurs raffinés.

Suivons donc pas à pas notre conférencier, à la découverte de cet héritage si lointain et si proche à la fois.